Comme prévu, il fait un temps horrible pour notre second jour à Kyôto : il pleut à grosses gouttes et il fait froid...
La nuit fut courte car nous n'avons toujours pas récupéré du décalage horaire. On a des têtes de détérrés mais ce n'est pas grave. Je profite du petit-déjeuner à la japonaise pour faire découvrir le nattô 納豆 à mon mari. Il a goûté, fait la grimace et n'a pas terminé son plat... Moi, je ne peux pas. J'ai essayé. Ce n'est pas possible...
On part sous une pluie battante visiter le Pavillon d'or, le Kinkakuji 金閣寺. "Mais, c'est quoi le Pavillon d'or ?" demande Amour. Moi : "Ben, c'est le Pavillon d'or...". Là, je regrette de ne pas avoir le wifi ou la 4G pour accéder à Wikipédia. Si j'avais su, j'aurais imprimé les pages en question. Je lui parle du moine qui y a mis le feu et de Yukio Mishima 三島由紀夫 mais Amour me pose alors encore plus de questions... "Pourquoi il l'a brûlé ? Qui c'est, Mishima ?"
Comme on peut l'imaginer, visiter le Pavillon d'or sous une pluie battante n'est pas l'idéal mais ce n'est pas le temps pourri qui est le plus difficile à supporter. Malgré la météo défavorable, il y a beaucoup de monde. Ce sera une bataille constante pour tenir le parapluie droit sans s'énerver. On prend rapidement des photos avant de s'éloigner de la foule. Je n'ose imaginer le monde qu'il doit y avoir lorsqu'il fait beau. On se fait bousculer tout au long du parcours (heureusement en sens unique). On ne s'éternise pas et on rejoint rapidement notre ami qui nous attend dans la voiture.
On part visiter le Ryoanji 竜安寺 voisin. Sensei voulait que Stéphane voit le jardin sec et c'est un temple qui possède un merveilleux jardin (végétal, celui-là).
Nous étions équipés pour la pluie car on avait pris nos chaussures de randonnées. Beaucoup de touristes n'avaient pas cette chance et la plupart d'entre eux avaient les chaussettes totalement mouillées comme le montre la photo du plancher du temple ! Amour était trempé (moi aussi) mais on avait des vêtements qui sèchent vite (l'habitude de faire des randonnées sous la pluie car, lorsqu'il pleut en montagne, on ne peut pas faire de parapente et donc, on fait des balades... sous la pluie... battante...)
On devait visiter la villa impériale Shûgakuin 修学院離宮 mais il fut décider d'un commun accord de changer pour le château de Nijô 二条城 où nous serions un peu à l'abri.
Le château des shoguns n'est pas mon endroit préféré de Kyoto (il y a tant !) mais c'était intéressant de montrer la différence entre l'architecture impériale et celle des Tokugawa. Amour ne vit aucune différence et j'étais bien en peine de l'expliquer. Lors de la visite du jardin, il se produisit un incident assez amusant. A un moment, on arrive sur une allée envahie d'eau. Je trouve l'endroit formidable car les arbres se reflètent dans l'eau. Quand tout d'un coup surgissent deux Nippons qui sautent dans la flaque et qui piétinent le miroir d'eau tout en faisant des grands gestes avec leurs pieds ! Nous étions tous les deux interloqués devant un tel spectacle ! A tel point que je n'ai pas eu le réflexe de les prendre en photo (pour faire un avant/après). En fait, c'était des employés du jardin qui voulaient simplement dégager l'allée pour nous permettre de passer sans nous mouiller !! Oui, mais nous, c'était la flaque qui nous intéressait, on s'en moquait qu'il y ait de l'eau sur le chemin (on était trempés de toute façon !)
Le temps passe vite à Kyoto et on doit rentrer à l'hôtel. On est attendus pour aller dîner avec nos amis dans un restaurant de sushi. J'ai déjà dit que je n'étais pas fana des sushis ? Je les rejoins en traînant un peu des pieds mais Amour est tout content : il aime le poisson et dans le sushi, il n'y a pas d'arrêtes !
On court après le bus car nous sommes légèremment en retard ! Arrivés à destination, on descend un escalier super raide dans lequel des clients attendent leur tour. Le restaurant est plein à craquer.
Sensei commence à commander pour tout le monde. Amour et moi, nous le soupçonnons de prendre plus de plaisir à tapoter sur l'écran tactile qu'à manger les sushis commandés. Nous prenons quelques assiettes qui passent à côté. Puis commmence la partie traduction japonais-anglais-français. Je sors mon super dico électronique mais les noms des poissons même en français me sont inconnus. On s'amuse comme des petits fous. Heureusement, les sushis étaient vraiment excellents et ce fut moins difficile de les manger que je l'avais pensé. Mais, j'ai rapidement calé et Amour aussi. J'ai surtout calé sur les bébés calamars et leurs tentacules...
La soirée se termine : on rentre tranquillement à pied et on prend congés de nos amis en les remerciant chaudement.
Jour suivant : dernier jour à Kyoto
Jour précédent : premier jour à Kyoto