Le 13 décembre 1659 (Manji 万治 2) se termine la construction du pont Ryôgoku 両国橋 sur le fleuve Sumida 隅田川 de la ville d'Edo 江戸 (de nos jours Tokyo).
Il a été mis en chantier suite aux incendies de Meireki 明暦 qui ont dévasté à de nombreuses reprises la ville d'Edo afin de servir de refuge en cas de nouvelle catastrophe. Son édification s'inscrit dans l'agrandissement de la ville d'Edo et à la nécessité de construire un pont pour trouver de nouvelles terres.
De nos jours, il relie les quartiers de Nihonbashi 日本橋 et de Sumida 墨田区 mais, à l'époque de sa construction, il servait de frontière entre les deux provinces féodales de Musashi 武蔵国 et de Shimôsa 下総国, d'où son nom de « pont, hashi 橋, des deux provinces, ryôgoku 両国 ».
Il a d'abord été construit en bois. On le retrouve fréquemment représenté dans les estampes d'Hiroshige et d'Hokusai au XIXe siècle, comme celle figurant ci-dessus.
Après avoir été détruit plusieurs fois par des incendies et par les débordements de la Sumida, il est reconstruit en 1904 (Meiji 明治 37) selon les normes occidentales, 20 mètres plus loin avec un tablier reposant sur des poutres en dur et une armature métallique permettant ainsi le passage des premiers tramways.
Le pont résista au grand tremblement de terre de Tokyo de 1923, Kantô daishinsai 関東大震災, et fut rénové en 1932. C'est un des ponts les plus anciens de la capitale japonaise.
En 2008, il est inscrit sur la liste des bâtiments historiques de la ville de Tokyo.