Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 70]

 

— Françoise ? fit l’ambassadeur passablement déconcerté devant le message que lui avait laissé sa secrétaire. « Rappeler M. Kondo, le secrétaire du consul général d’Osaka ». L’abruti de consul veut me parler ? Je n’ai rien à lui dire et je n’ai pas envie de l’entendre. Quoi ? C’est Konda, le secrétaire qui veut me parler ? Pourquoi faire ? Au sujet de la fermeture du consulat d’Osaka…

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 69]

 

En sortant du bureau du consul adjoint, Murakami ferma la porte derrière elle. Elle regarda Atsumi puis Fujisaki avant d’ajouter :

— Il faut appeler Konda.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 68]

 

Faverges rentra de déjeuner vers quatorze heures. Il y avait un trousseau de clefs sur la porte de son nouveau bureau. Il soupira légèrement puis s’enferma pour n’en sortir qu’une heure après. Il appela alors Murakami à venir le rejoindre dans son bureau. Elle était inquiète et n’avait aucune envie de se retrouver seule à seule avec ce type.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 67]

 

René Faverges, le nouveau consul adjoint « temporaire » arriva le surlendemain. Il n’était pas très grand et sa chemise trop serrée laissait apparaître un nombril poilu que Konda nota de suite lorsqu’il l’accueillit. Il réprima une grimace lorsque le nouveau le salua d’une main molle.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 66]

 

SUITE AU REGRETTABLE DECES DE MADAME MONIQUE TATIN, ET AFIN D’ASSURER LA PERENNITE DU SERVICE CONSULAIRE, LE DEPARTEMENT SE TROUVE DANS L’OBLIGATION D’AFFECTER TEMPORAIREMENT LES ACTIVITES D’ETAT-CIVIL DU CONSULAT GENERAL DE FRANCE SIS A OSAKA AU CONSULAT GENERAL DE FRANCE SIS A TOKYO.

POUR ASSURER LE TRANSFERT DE COMPETENCES, MONSIEUR RENE FAVERGES, PREMIER ADJOINT AU CONSUL GENERAL DE FRANCE SIS A TOKYO, EST TEMPORAIREMENT AFFECTE AU CONSULAT GENERAL DE FRANCE SIS A OSAKA.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 65]

 

— Mais quelle salope ! Mais quelle salope !

Dans le shinkansen qui le ramenait à Osaka, Pierre-Victor parlait tout seul à haute voix.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 64]

 

Pierre-Victor avait fait de son mieux pour annuler tous ses engagements pour se rendre à Tokyo. En raison de l’horaire matinal du rendez-vous, il n'était pas envisageable de prendre le premier train à moins de se lever aux aurores, il décida de partir le soir même et de passer la nuit sur place. Le lendemain, il se présenta en avance à l’ambassade où il fut reçu par l'ambassadeur.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 63]

 

— Qui ça ? demanda l’ambassadeur.

— Monsieur Faverges, c’est l’adjoint au consul, précisa Françoise, sa secrétaire.

— Qu’est-ce qu’il me veut, celui-là ?

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 60]

 

Pierre-Victor était de mauvaise humeur. La journée commençait mal et la seule idée d’avoir plein de formulaires à remplir en raison du décès de cette idiote aggravait son état. En entrant dans la chancellerie, il dit bonjour du bout des lèvres avant de s’enfermer dans son bureau quelques instants.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 59]

 

— Monsieur le Consul ?

— Consul général…

— Monsieur le Consul général, le lieutenant de police Tsubaki ici présent désire vous parler.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 58]

 

Enfin, Sa Majesté daigna arriver devant l’immeuble de la consule adjointe où l’attendait Konda. Ils prirent l’ascenseur en silence.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 57]

 

Le téléphone sonna. Konda avait du mal à se réveiller mais sa femme se leva prestement de leur futon et couru vers le salon d’où provenait la sonnerie. Il l’écouta échanger les formules de politesse d’usage car, même à trois heures du matin – Mon dieu ! Trois heures du matin – soit, c’était un caprice de Sa Majesté, encore un, soit c’était important.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 56]

 

Quelques jours avant Noël, missionnaires et consulaires empruntèrent le métro pour se rendre à Sannomiya, à Kobé, là où habitait Sa Majesté. Ils allaient enfin découvrir le château où logeait leur seigneur, l’antre du chef.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 55]

 

Noël approchait. Au Japon, contrairement à ce qui se passe dans les capitales occidentales, le 25 décembre n’est pas chômé, sauf pour les employés des ambassades ou consulats européens et américains.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 54]

 

Après un déjeuner frugal et solitaire, Cusseaud rejoignit l’ambassade. Il salua la secrétaire de l’ambassadeur. Cette dernière regarda sa montre : le petit consul était en avance. Elle le pria de s’asseoir. À l’heure exacte, elle appela l’ambassadeur.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 53]

 

Exceptionnellement, le mont Fuji ne portait pas sa sempiternelle couronne de nuages qui le dissimulait aux yeux des passagers qui prenaient le shinkansen entre Kyoto et Tokyo. Le consul n’eut aucun regard pour ce sommet si majestueux, recouvert d’une neige qui évoquait un kimono blanc digne d’un empereur et qui étincelait dans un ciel bleu lumineux.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 52]

 

Konda allait quitter son bureau pour rentrer chez lui lorsque le téléphone se mit à sonner.

Moshi, moshi ? Allô ?

— Bonsoir Konda, je ne vous dérange pas ? C’est Romain Fougasse à l’appareil.

— Ah, bonsoir. Comment allez-vous ? Vous désirez parler au consul général, n’est-ce pas ?

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 51]

 

De retour à Osaka, Pierre-Victor était à mille lieues de se figurer qu’une confidence confiée alors qu’il évoluait dans les eaux chaudes et tranquilles de Kawayu allait déclencher une telle tempête. Il n’imagina pas une seconde que son jeune protégé pouvait cacher sous des dehors avenants un être abject. Car il ignorait que Romain était aussi journaliste et lorsque ce dernier appela Tokyo pour avoir confirmation de la fermeture du consulat d’Osaka, un déluge d’insultes s’abattit sur le pauvre Pierre-Victor.

Sa Majesté chez les Nippons [Épisode 50]

 

Sa Majesté avait magnifiquement bien dormi. Il était d’excellente humeur ce matin et prêt à visiter les chutes de Nachi, à mettre ses pas dans ceux d’André Malraux.

Après un petit-déjeuner frugal – l’hôtel n’offrait que du poisson séché et du riz au repas du matin, Pierre-Victor rejoignit son équipe qui l’attendait dans le lobby. Le trajet en voiture ne devait pas prendre plus d’une heure, le temps de redescendre en direction de Shingu avant de rejoindre Kii-Katsuura pour remonter vers une autre partie des anciens chemins de pèlerinage de Kumano qui menait jusqu’à la cascade de Nachi.