Umeboshi 梅干 © Kiyomi, Kyoto

 

Le 30 juillet est, au Japon, le jour de l'umeboshi.

 

Il est de coutume de dire que « lorsqu'on mange des umeboshi, les problèmes de la journée disparaissent », umeboshi ha sono hi no nan nogare 「梅干はその日の難のがれ」.

 

Contrairement aux autres nourritures, l'umeboshi se conserve longtemps sans se dégrader. Il préviendrait des caries, aurait des vertus antiseptiques et est utilisé comme fortifiant pour combattre la fatigue.

 

A l'époque des Royaumes combattants, Sengoku jidai 戦国時代, les chefs militaires, les bushô 武将, en avaient toujours sur eux lors des combats.

 

On raconte que tout le monde salive à la seule vue d'un umeboshi ( !) C'est en tout cas un aliment connu pour son action bénéfique sur la santé.

 

Le fruit de l'ume 梅, l'abricotier du Japon connu sous l'appelation de prune (bien que celle-ci soit incorrecte), est séché au soleil et conditionné dans du sel, shiotsuke 塩漬け (on y ajoute du vinaigre, su 酢, ou de la liqueur, shôchû 焼酎, selon les recettes).

 

On utilise des feuilles de shiso rouge, akashiso アカジソ, pour lui donner cette couleur rouge écarlate.

 

Il est utilisé depuis toujours comme aliment et comme médicament.

 

L'umeboshi est mentionné pour la première fois dans des recueils historiques datant du milieu de l'époque Heian, Heian jidai 平安時代 (794-1185), mais on suppose que cet aliment était déjà connu bien avant.

 

Le fruit de l’ume 梅, l’abricotier du Japon © Ume no aru seikatsu 梅のある生活La variété d'abricotier la plus réputée pour faire des umeboshi est la Shirakaga ume 白加賀梅. Elle sert aussi à fabriquer la délicieuse liqueur de prune, ume-shu 梅酒.

 

Elle est produite dans l'ensemble du Japon.

 

Wakayama 和歌山 dont elle est originaire (et la plus appréciée), Nagano 長野, Gunma 群馬, Ibaraki 栃木, Yamanashi 山梨, Kanagawa 神奈川, Nara 奈良, Tokushima 徳島 et Fukuoka 福岡 en sont les principales zones de production.

 

De nos jours, on en trouve importées de Chine mais leur peau est plus épaisse et moins appréciée.