Eventail de guerre représentant le soleil et la lune, Jitsugetsu-zu gunsen 日月図軍扇, portant la signature d’Ashikaga Takauji 足利尊氏 (1305-1358), shôgun 将軍, de la période Namboku-chō 南北朝時代, XIVe siècle © Musée national de Kyûshû, Kyûshû kokuritsu hakubutsukan 九州国立博物館Connu aussi sous le nom de Hi no maru 日の丸, le drapeau national du Japon, Nihon no kokki 日本の国旗, figurait dans les temps anciens sur les éventails des chefs militaires, les gunsen 軍扇.

 

Le 2 août 1854, sur les conseils de Shimazu Nariakira 島津斉彬 (1809-1858), daimyô du fief de Satsuma 薩摩藩 (de nos jours, la préfecture de Kagoshima 鹿児島県), il est choisi par le Bakufu d'Edo pour figurer sur le pavillon des bateaux cargos envoyés à l'étranger.

 

En 1870, il devient drapeau national du Japon selon l'ordonnance 57 émise par le Dajôkan 太政官.

 

Ses dimensions sont d'un rapport entre la longueur et la largeur de 10/7 avec un disque, situé au centre du drapeau, d'un diamètre de 3/5 sur la longueur.

 

Après la fin de la Seconde guerre mondiale, Dainiji seikai taisen 第二次世界大戦, le drapeau national est interdit. Il ne pourra être de nouveau arboré qu'à partir de 1949.

 

Le drapeau national japonais, Nisshôki 日章旗 ou Hi no maru 日の丸 © Wikipedia JapanLe Hi no maru n'est officiellement drapeau national que depuis la loi de 1999 sur le drapeau et l'hymne national, Kokki oyobi kokka ni kan-suru hôritsu 国旗及び国歌に関する法律. Cette loi abolit le décret de 1870 et stipule que les nouvelles dimensions du drapeau sont désormais de 3/2, le cercle conservant son diamètre de 3/5 sur la longueur et que ses couleurs sont un disque rouge sur un fond blanc.

 

Le non-respect du drapeau n'est pas considéré comme une violation de la loi mais la Diète a décrété en 2003 obligatoire le lever du drapeau et le chant de l'hymne national par tous les élèves du pays ainsi que leurs professeurs. Mais, en septembre 2006, le tribunal de Tokyo a donné raison à des enseignants qui refusaient de l'entonner aux cérémonies de fin d'études arguant qu'il s'agissait d'une « violation de la liberté de pensée et de conscience ».