Le timbre japonais commémorant les 100 ans du traité d’amitié et de commerce nippo-mexicain de 1888, Nichi-Boku shûkô tsûshô jôyaku 日墨修好通商条約Le 30 novembre 1888 (Meiji 明治 21), le Japon signe son tout premier traité égalitaire avec un pays non asiatique, le Mexique.


A l'inverse des traités d'Ansei, Ansei gokakoku jōyaku 安政五箇国条約, signés avec les Etats-Unis, la Russie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la France en 1858 et considérés comme inégaux par le gouvernement de Meiji, le traité avec le Mexique est le tout premier ne comportant pas de clause d'extraterritorialité, chigai hôken 治外法権, selon laquelle tout étranger résidant au Japon ne dépendait pas de la juridiction locale mais consulaire, ryôji saiban-ken 領事裁判権, et le droit de déterminer librement le montant des taxes douanières, kanzei jishûken 関税自主権, des produits importés.


Le traité a été négocié à Washington par le ministre plénipotentiaire du Japon de l'époque, Mutsu Munemitsu 陸奥宗光 (1844-1897) et l'ambassadeur du Mexique, Matías Romero (1837-1898). Le Mexique désirait alors développer son commerce avec l'Asie dont la Chine et le Japon.


En 1891, les deux Etats ont procédé à l'échange de diplomates et, en 1897, l'émigration de Japonais en direction du Mexique a débuté.


En expression de leur gratitude, le gouvernement de Meiji a offert au Mexique des terrains à Nagatachô 永田町 pour y construire leur ambassade. Elle reste, à ce jour, la seule et unique légation à avoir été construite dans ce quartier où se trouvent à la fois la Diète, Kokkai 国会, et la résidence du premier ministre, Sôri daijin kantei 総理大臣官邸.