Le 19 décembre 1864 est conclue, entre le shôgunat d'Edo et les puissances occidentales présentes au Japon (la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France et les Pays-Bas), le mémorandum organisant la résidence des étrangers à Yokohama, Yokohama kyoryûchi oboegaki 横浜居留地覚書.

Dans le but de contrer le mouvement en faveur de l'expulsion des étrangers du Japon, jôi 攘夷, le système de protection des résidences est renforcé : des volontaires sont formés au maniement des armes et des troupes militaires, françaises et britanniques, sont autorisées à stationner de manière permanente.

Le mémorandum est conclu entre les représentants officiels de la Grande-Bretagne, de France, des Etats-Unis et de Hollande et le haut commissaire aux affaires étrangères, le gaikoku bugyô 外国奉行, Shibata Takenaka 柴田剛中 (1823-1877).

Il contient 12 articles qui stipulent, pour le premier, la création d'un hippodrome et d'un terrain d'entraînement militaire sur les terres gagnées sur les marécages et, dans le second, l'établissement de promenades, d'un marché, de légations diplomatiques, de clubs d'officiers, d'un abattoir, d'un hôpital et d'un cimetierre pour étrangers.

Le prix de vente de tous les terrains cédés aux étrangers sont soumis à une taxe municipale de 20%.